Jeudi 1 décembre 4 01 /12 /Déc 20:27

Lorsque mon maïtre m'a passé mon collier pour la première fois ce printemps, il m'a présenté son carnet rouge. J'étais nue, à genou les cuisses écartées à côté de la table basse, les mains dans le dos, tremblante.


Il m'a demandé d'y inscrire 20 fantasmes, souhaits, faits qui font de moi une salope. J'ai senti une vague d'anxiété m'envahir. J'aurais voulu me sauver. J'étais bouleversée. Ne rien écrire aurait été comme mentir à mon maître. À l'énoncé de l'exercice, je devais aller chercher en moi les choses les plus intimes et les plus inavouables auxquelles j'avais pu penser. 


Dire que pendant une éternité nous nous sommes aimés avec sagesse, pudeur, retenue, douceur. Jamais nous n'avions été vulgaire, nous étions même plutôt chastes. Oui, nous faisions l'amour chastement. Étrange paradoxe. Maintenant je me tenais là, exposant mon corps avec indécence et je devais dévoiler ma part d'ombre, ma part la plus vicieuse de manière la plus impudique et vuglaire qui soit, devant commencer chaque phrase par "je suis une grosse salope parce que...".


20 éléments, c'est beaucoup et cela ne laisse aucune chance de se cacher. C'est en même temps, je l'ai compris, le but de l'excercice.


À mesure que j'écrivais, je balançais entre la honte, la crainte d'être trop ou pas assez, la peur du jugement, la peur de me mettre trop à nue, l'excitation causée par ce que j'écrivais. Et puis autre chose beaucoup plus futile. J'ai une écriture absolument affreuse et plus souvent qu'autrement illisible. Écrire bien assise confortablement, toute habillée, devant quelqu'un ça m'a toujours complexée. Alors écrire avec une posture des plus instables, perturbée de corps et d'esprit, cela a eu un effet des plus violents sur moi et sur la qualité de ma calligraphie.


Une fois que tout était écrit, l'excercice n'en n'était pas terminé pour autant. Il a fallu que je lise à voix haute et intéligible ce que j'avais commis. Parfois mon maître me posait des questions car je n'avais pas assez développé à son goût.


Lorsque nous nous sommes revus il y a peu, mon maître m'a fait relire à voix haute le contenu du carnet rouge pour voir si j'étais toujours "d'accord" avec cela.


Cette fois-ci par contre je n'étais pas honteuse, je mouillais de ce que j'avais écris plusieurs mois avant. Je savais que la lecture n'était que le tout début de la séance, et je savais à quel point cela fait plaisir à mon maître de me sentir mouiller ainsi, peu importe la façon dont il se sert (ou pas) de mon corps par la suite.

Par Eshita Damayanti - Publié dans : Apprentissage
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Retour à l'accueil
Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus